Comme tout certifié Cisco, je dois régulièrement être testé pour vérifier le maintien de mes compétences. Je rend donc régulièrement visite à mon centre d’examen Prométric Vue préféré pour (re-)valider ma certification. J’ai eu l’idée de cet article pendant l’examen… ou plutôt juste après ! Cisco nous tend des pièges: je vais partager quelques points essentiels pour vous aider à réussir votre examen Cisco !
Vos compétences avant tout !
Ne nous trompons pas : pour devenir certifié Cisco, il faut maitriser le programme et les technologies associées. Y’a pas de secret ni de raccourci sur ce point. Ceci représente quand même plus de 99% de votre préparation. Les conseils suivants représentent donc moins de 1% …
Lors de l’examen, les questions sont formulées en anglais et comme ce n’est pas notre langue maternelle, 30 minutes supplémentaires nous sont accordées pour répondre aux questions posées. Généralement, on ne manque pas de temps alors profitons en pour bien lire les questions et vérifier qu’elles soient bien comprises. Finalement, le secret des pièges est dans la lecture attentive des questions mais aussi des réponses proposées… D’ailleurs, généralement, en lisant la question, on a déjà une idée de la ou des bonnes réponses. Et c’est là que le premier piège doit être déjoué !
Piège n°1: le nombre de bonnes réponses
Le nombre de cases à cocher est toujours précisé de façon explicite dans les examens de certification Cisco. Il est donc dommage de perdre des points parce que, dans la précipitation, le nombre de cases cochées n’est pas celui indiqué dans l’énoncé !
Mon conseil: lisez attentivement la question et identifiez immédiatement le nombre de réponses à cocher. Cochez les réponses qui vous semblent valides puis, avant de valider votre proposition, vérifiez que vous avez respecté le nombre de réponse à fournir ! Cela parait évident mais vous verrez que cela va vous éviter des erreurs.
Piège n°2: les bonnes réponses ne sont pas toujours exactes !
Qu’est ce que ça veut dire ? Cisco se trompe ? Non ! jamais ! (enfin…. presque 😉 Plus sérieusement, j’attire votre attention ici sur un point important: parfois Cisco ne nous demande pas de cocher ce qui est vrai mais ce qui est faux. Par exemple:
Quelles sont les affirmations erronnées concernant le protocole OSPF ? (3 réponses) A. Le protocole OSPF est un protocole classful B. Le protocole OSPFv3 supporte IPv6 C. Le protocole OSPF utilise une technologie à vecteur de distance D. Au moins deux aires distinctes doivent être utilisées dans un réseau OSPFv2
Ici, le piège consiste à lire les 4 propositions. Vous savez que la solution B est vraie. Vous cochez la case. Vous êtes sûrs de vous: vous passez à la suivante. Trop tard ! Vous aviez la bonne connaissance mais vous êtes tombés dans le panneau. Il fallait cocher « les affirmations erronées » et donc, les bonnes réponses sont: A, C et D (qui pourtant sont des affirmations fausses). Vous comprenez mieux ce que je veux dire: Soyez vigilants!
A ce sujet, vous pourriez me dire: « oui, mais si j’ai bien respecté le conseil précédent (piège n°1): je vais éviter le piège ». Non, malheureusement… Ou plutôt oui, dans ce cas. Mais que se passerait-il si l’on vous indique 2 cases à cocher avec 4 propositions ? Il y a donc autant de bonnes que de mauvaises réponses et il faut être vigilant sur ce qui doit être coché: les bonnes ou les mauvaises affirmations ? C’est pourtant indiqué clairement dans la question: lisez attentivement !
Mon conseil: Après avoir choisi vos réponses, avant de passer à la question suivante (et donc de valider puisqu’aucun retour arrière n’est possible), vérifier bien que le nombre est correct ET que vous ne vous êtes pas trompés sur les affirmations à identifier: les vrais ou les fausses ?
Piège n°3: « moins »x « moins » égal « plus » !
Aux pièges précédents peuvent s’ajouter une rédaction délicate (d’autant plus que vous êtes moins à l’aise avec l’anglais…). C’est le cas lorsque la question est rédigée sous la forme négative et que les réponses proposées mixent des propositions à la forme négative ou positive. Il faut être particulièrement attentif pour ne pas négliger la forme utilisée. Un exemple vaut mieux qu’un long discours:
Qu'est ce qui n'est pas faux dans les affirmations suivantes ? (2 bonnes réponses) A. le protocole de routage OSPF est un protocole standard B. le protocole Spanning-Tree est un protocole propriétaire C. le protocole de routage EIGRP n'est pas un protocole propriétaire D. le protocole LACP est un protocole standard.
Même en écrivant l’exemple, il a fallu que je m’y reprenne à plusieurs fois pour ne pas me tromper. Vous voyez comment l’utilisation des formes négatives ou positives sont perturbantes. Ici, il faut bien considérer qu’on demande « ce qui n’est pas faux », donc traduire mentalement: « ce qui est vrai ». Puis, lire une à une les propositions et mentalement se dire: c’est vrai ? alors je coche. c’est faux? je passe à la suivante.
Ici, on coche A – on passe sur B (puisque c’est faux) – puis on arrive sur C où on a une phrase rédigée à la forme négative. On sait que EIGRP est un protocole propriétaire Cisco. La proposition est donc fausse. On passe. Le nombre de bonnes réponses est de 2: logiquement, on devrait cocher D. LACP est bien standard, la phrase est vrai: on coche. Soyez vigilant sur ce genre de questions, c’est perturbant pour l’esprit. Entre les propositions, on perd si l’on recherche les affirmations vrais ou fausses et la forme négative rajoute de la difficulté !
Mon conseil: après votre premier choix, relisez la question pour la reformuler à la forme affirmative positive puis relisez les questions dans l’ordre inverse (en commençant par la dernière). Cette approche peut aider à identifier une erreur lors de votre premier passage. Et surtout: restez attentif !
Piège n°4: le jeu des sept différences
Parfois, les propositions de réponses ne sont pas des phrases mais des groupes de plusieurs phrases. Les propositions sont très similaires et on se mélange facilement l’esprit. Le problème principal réside dans la difficulté à extraire le détail qui fait la différence entre une bonne et une mauvaise réponse. Un exemple:
Comment OSPF découvre automatiquement les autres routeurs du réseau ? A. Sur un réseau de type Ethernet, le protocole OSPF diffuse (sur une adresse de diffusion) périodiquement des messages ICMP Hello. Tous les routeurs diffusent ces messages ce qui permet de découvrir les routeurs adjacents. Le voisinage s'établit ensuite avec le DR et BDR. B.Sur un réseau de type Ethernet, le protocole OSPF diffuse (sur une adresse de groupe) périodiquement des messages OSPF Hello. Tous les routeurs diffusent ces messages ce qui permet de découvrir les routeurs voisins. L'adjacence s'établit ensuite avec le DR et BDR.
Pour traiter ce genre de question, je ne suggère pas de lire toutes les propositions. Mais, de lire la première en détails et d’identifier les différences avec les autres réponses. Cela permet de bien mettre l’accent sur les différences puisque c’est forcément la partie différente qui va faire que la réponse est bonne ou mauvaise.
Ici, dans mon exemple, on trouve les différences suivantes: « adresse de diffusion » vs. « adresse de groupe » ; « messages ICMP Hello » vs. « messages OSPF Hello », « routeurs adjacents » vs. « routeurs voisins » et « le voisinage… » vs. « l’adjacence ». En connaissant le fonctionnement d’OSPF on identifie clairement que seule la réponse B est exacte (bien que la réponse A semble une réponse plausible: les détails sont erronées).
Piège n°5: Quand l’erreur est dans le détail
Dernier piège de la liste: « l’erreur dans le détail ». Là, Cisco nous propose une phrase qui a l’air correcte mais dans laquelle un détail erroné a été glissé.
Par exemple:
L'adressage IPv6 permet de supporter beaucoup plus de systèmes grâce à l'augmentation de la taille des adresses de 32 à 128 octets.
Le détail qui change tout: « octets » au lieu de « bits » (imaginez en anglais: bytes au lieu de bits, la confusion est encore plus facile). Ainsi, cette phrase, placée parmi plusieurs propositions peut sembler exacte (d’autant que vous savez qu’une adresse IPv4 est codée sur 32 bits alors qu’une adresse IPv6 est sur 128…). Les chiffres ont l’air bon, on passe à la suivante… Et on commet l’erreur… Celle qui coûte des points, et parfois la certification !
Mon conseil: Si une phrase proposée vous semble correcte assurez vous bien que toutes les informations contenues dans l’affirmation soient bien exactes.
On peut avoir une variante de ce piège, avec deux phrases dans une même proposition: la première est vraie et mais l’autre est fausse. On lit un peu vite la proposition. La première phrase est exacte, ok. Et on passe à la suite…trop vite !
Voilà donc la liste des 5 pièges à éviter pour réussir votre certification Cisco. Attention, bien sûr, ceci n’est qu’un détail à prendre en compte à la fin de votre préparation. Le principal restant de maitriser les technologies !
N’hésitez pas à indiquer dans les commentaires les questions que vous trouvez délicates à gérer. Attention, on ne discute pas du contenu mais de la forme: on a tous signé un NDA qui nous empêche de communiquer toute information sur le contenu de l’examen…
Laisser un commentaire